Remarques provisoires et problèmes rencontrés
dans la "Nouvelle Flore de Bourgogne" de Bugnon  (1995).
(dernière mise à jour 2010, Daniel Chicouène, dc.plantouz)

 L'ouvrage "clés de détermination" de la "nouvelle flore de Bourgogne" de F. Bugnon (1995) a l'avantage de bénéficier d'un niveau de morphologie supérieur à la moyenne des ouvrages de détermination disponibles pour la France. Il a aussi l'avantage de présenter un glossaire.

 Toutefois quelques problèmes de définitions trop subtiles laissent quelques ambiguités. Aussi, ils sont relevés ici et accompagnés de remarques aussi constructives que possibles.
 
terminologie retenue : cf. glossaire de "Plantouz", en particulier :
- rhizome = tige plagiotrope souterraine.
- stolon = tige plagiotrope aérienne.
 Ces définitions sont donc différentes de celles de Bugnon (rhizome p.27 "tige principale d'une plante…" ; stolon p.29 "rameau spécialisé…").
- racines traçantes = produisant une propagation végétative par leurs bourgeons adventifs.
démarche :
 Des lacunes et problèmes par rapport à la présence d'organes de propagation végétative sont relevés, ainsi que des problèmes pour d'autres organes (inflorescences...).

 Les périphrases non manifestement erronnées (ex. "tige couchée radicante" pour un stolon) ne sont pas commentées. Quand le terme "rhizome" est utilisé pour un taxon qui en possède au sens de notre définition, aucun commentaire n'est fait.

Populus (p.34) la propagation par racines traçantes de certaines espèces n'est pas signalée.

Myrica gale (p.36) : les rhizomes sont omis.

Humulus lupulus (p.46) : les rhizomes sont omis.

Rumex acetosella (p.58) : "souche rampante" mais ce sont des racines traçantes (cf. Royer p.404).

Rumex acetosa : "inflorescence à branches simples" mais il peut y avoir des branches basales ramifiées.

Cerastium fontanum : il manque les stolons.

Cerastium arvense (p.84) : il manque les rhizomes.

Ranunculus lingua (p.114) : "stolonifère" au lieu de rhizomes.

Ranunculus monspeliacus et Ranunculus paludosus (p.116) accès par "tige non rampante-radicante" au lieu de présence rhizomes (leptomorphes).
Ranunculus paludosus : "akène à bec crochu au sommet" mais il est droit sur le dessin 261 c (p.117).

Ranunculus acris subsp. friesianus (p.116) : "phyllotaxie des pousses végétatives distiques" mais ce n'est pas évident par rapport à une insertion spiralée.

Ranunculus bulbosus : "souche renflée en bulbe" mais cette plante a un tubercule caulinaire (et non foliaire).

Fumaria bastardii : il manque la longueur des bractéoles.

Rorippa sylvestris (p.142) "vivace stolonifère" mais ce sont des racines traçantes (cf. Royer p.100).

Armoracia rusticana : "souche forte ramifiée" mais ce sont des racines traçantes.

Cardaria draba (p.158) : "inflorescence en panicule corymboïde dense" mais sur les pousses vigoureuses c'est l'ensemble de grappes cylindriques qui peut avoir une allure corymbiforme.

Mespilus (p.210) : il manque les racines traçantes.

Prunus cerasus (p.212) : il manque les racines traçantes.

Robinia (p.222) : il manque les racines traçantes.

Galega officinalis (p.222) : "tige dressée" mais il manque les stolons.

Vicia sepium (p.226) : "plante vivace" mais il manque les rhizomes (leptomorphes).

Lathyrus montanus (p.230) : "plante vivace" mais il manque les rhizomes.

Lathyrus pratensis (p.230) : "plante vivace" mais il manque les rhizomes

Lotus uliginosus (p.244) : "plante vivace à souche rampante stolonifère" mais ce sont des rhizomes.

Oxalis fontana "tige non radicante, tige dressée, émettant des stolons filiformes hypogés" mais il s'agit de rhizomes (portant des racines).

Euphorbia cyparissias (p.264) : "plante vivace rhizomateuse" mais ce sont des racines traçantes (cf. Royer p.419).

Euphorbia esula : il manque les racines traçantes (cf. Royer p.419).

Viola hirta (p.290) : "pas de stolons… souche rhizomateuse" mais ce sont des stolons pachymorphes.

Lythrum salicaria (p.298) : il manque les rhizomes.

Circaea (p.302) : "herbe vivace stolonifère" mais ce sont des rhizomes.

Epilobium angustifolium (p.306) : "souche rampante" mais ce sont des racines traçantes (cf. Royer p.178).

Epilobium hirsutum (p.306) : "longs stolons hypogés", ce sont des rhizomes (mésomorphes).

Sium erectum (p.326) : "souche stolonifère" mais ce sont des rhizomes.

Berula erecta (p.326) : "plante vivace rampante" mais il y a des rhizomes.

Apium nodiflorum (p.332) "rhizomes" mais ce sont des stolons.

Myosotis laxa (p.392) : "plante non stolonifère" mais des stolons sont possibles (voire obligatoire sur les touffes vigoureuses ?).

Ajuga reptans (p.410) : "plante vivace rhizomateuse et à longs stolons" mais les rhizomes sont en trop.

Scutellaria galericulata (p.412) : "souche traçante" mais il s'agit de rhizomes.

Stachys palustris (p.422) : "souche longuement rampante" mais il s'agit de rhizomes.

Scrophularia auriculata (p.450) : "rhizome non nodulaire" mais il n'y a pas de rhizome.

Linaria repens (p.452) : "rhizome rampant" mais il s'agit de racines traçantes (cf. Royer p.273).

Linaria vulgaris : ajouter des racines traçantes (cf. Royer p.273).

Veronica persica (p.456) : "tige diffuse ascendante" (opposée à "tiges couchées radicantes" pour V. filiformis) mais V. persica est aussi généralement stolonifère.

Veronica scutellata (p.462) : il manque les stolons.

Campanula rotundifolia (p.502) : "rhizome grêle" mais il s'agit de racines traçantes.

Pulicaria dysenterica (p.534) : "souche avec stolons écailleux" mais ce sont des rhizomes.

Achillea millefolium (p.542) : "tige dressée ou ascendante" mais il y a des rhizomes.

Hieracium sabaudum (boreale) (p.602) : "feuilles supérieures sessiles" serait à vérifier.

Hieracium umbellatum (p.602) : "bractées involucrales externes plus ou moins recourbées en dehors" mais cela dépend de l'hygrométrie.

Triglochin palustre (p.612) : "rhizome stolonifère grêle" est à comprendre comme rhizome leptomorphe, et il manque l'extrémité tubérisée.

Luzula (p.640) : "fleurs en cymes" mais les inflorescences sont plutôt sur le type grappe définie.
Juncus (p 640) : "infl. sympodiale, les divisions ultimes formes une cyme" : les cymes n'existent que chez très peu d'espèces (groupe bufonius p.p. en particulier) ; la silhouette la plus courante est anthèliforme.

Juncus squarrosus (p.642) : "rhizome court" mais il s'agit de stolons pachymorphes.

Juncus articulatus (p.644 n° 14') : il manque les rhizomes.

Luzula (p.646 n°1) : "fleurs solitaires, souvent à long pédicelle" est à comprendre comme une inflorescence dont les fleurs sont portées par des pédicelles la plupart plus long que les fleurs.
Luzula (p.646 n°3) : "corymbe ou cyme" n'est pas exact ; il faut comprendre que l'alternative est différente du n° 3'.
Luzula (p.646 n°3') : "inflorescence capitée ou subombellée" est à comprendre comme des inflorescences à dernier ordre de ramification en glomérule ou épillets, l'inflorescence générale étant en anthèle ou en pyramide.

Luzula sylvatica (p.646) : "stolons courts" qui sont intravaginaux.

Luzula campestris (p.646) : "stolons courts" au lieu de rhizomes leptomorphes (extravaginaux).

Luzula multiflora (p.646) : "ou avec quelques stolons" est en trop.

Graminées (clé n° 1, p.648) "épi" pour Mibora et Micropyrum (groupe A) : c'est une grappe spiciforme (= n°2 groupe B).

clé (p.650) 5'>12 : mettre 11 au lieu de 12.

n°1 (p.654) "épis" pour Digitaria : ce sont typiquement des grappes.

n°2 (p.659) "gaine foliaire" préciser d'innovation (ce n'est pas valable pour les feuilles culmaires).

Festuca pratensis et Festuca arundinacea (p.660 n°3) : le nombre de branches et d'épillets par branche varie beaucoup au sein d'une touffe en fonction de la vigueur des talles ; les indications données sont valables pour des talles de vigueur moyenne.

groupe d (p.662) "gaines foliaires " préciser d'innovations.

groupe c (p.664) : "gaines foliaires " préciser d'innovations.

Festuca filiformis n°1 "gaine ouverte dès la base"est abusif.

Lolium multiflorum (p.666) : "feuilles d'abord convolutées" mais les limbes de jeunes talles (stades 1-2 feuilles) sont plutôt pliés.

Poa annua (p.670) n°2 "plante annuelle" alors qu'elle est généralement pérenne.

Poa bulbosa (p.670) n° 3 "base de la tige bulbeuse" et n°5 "tige bulbeuse à la base" alors que ce sont les gaines qui sont tubérisées (et non la tige).

Poa trivialis (p.272 n°8) : nombreuses innovations extravaginales : bizarre, à revoir.

Briza media (p.674 n°1) : "cespiteuse" au lieu de rhizomes.

Glyceria maxima (p.678) : "souche à nombreuses pousses longues" mais ce sont des rhizomes.

Glyceria plicata (p.680) : "3-5 branches au nœud moyen" n'est valable que pour les inflorescences vigoureuses.

Bromus secalinus (p.684) "gaines foliaires inférieures glabres" mais ce sont les gaines supérieures (les gaines culmaires) qui sont glabres

Avenula pubescens (p.690) "courts stolons extravaginaux" mais ce sont des rhizomes.

Holcus lanatus (p.696) : "cespiteuse" mais elle est stolonifère.

Agrostis capillaris (p.698) : "feuilles planes ou involutées" - description insuffisante, il manque les rhizomes.

Panicum dichotomiflorum (p.710) : "gaines foliaires glabres" mais les inférieures sont velues.

Digitaria ischaemum (filiformis) (p.712) : "feuilles et gaines glabres" mais elles sont parfois velues.

Cyperus (p.720) : "inflorescence ombelliforme" au lieu d'anthèliforme.

Carex "inflorescences en une ou plusieurs panicules spiciformes ("épi")" mais il peut s'agir d'épis d'épillets.

Cladium mariscus (p.720) : "panicule terminale" au lieu d'anthèles composées axillaires.

Scirpus fluitans (p.722) "rhizomes" mais ce sont des stolons.

Scirpus maritimus "plante rhizomateuse avec stolons tubéreux" mais la plante est à rhizomes leptomorphes avec la base des pousses orthotropes tubérisée.

Scirpus sylvaticus (p.724) : "inflorescence corymbiforme" au lieu d'anthèle composée.

Cyperus fuscus (p.730) : "ombelle" au lieu d'anthèle.

Cyperus flavescens (p.730) : "ombelle" au lieu d'anthèle.

Cyperus esculentus (p.730) : "ombelle" au lieu d'anthèle.

Cyperus longus (p.732) : "ombelle" au lieu d'anthèle.

Rhynchospora alba (p.732) : "rhizome court" au lieu de cespiteuse (à pousses orthotropes et tallage intravaginal).



Quelques tableaux récapitulatifs :

I. ex. d'expressions différentes pour racines traçantes :
drageons Ulmus minor
bourgeons adventifs radiculaires Cardaria draba
bourgeons adventifs sur racines Rubus idaeus
bourgeons sur racines Prunus spinosa
souche rampante Epilobium angustifolium, 
Rumex acetosella
stolonifère Rorippa sylvestris
souche ramifiée Armoracia rusticana
rhizomateuse Euphorbia cyparissias
rhizome rampant Linaria repens
(rien) Populus
Prunus
Mespilus
Robinia
Euphorbia esula
Linaria vulgaris
racines longuement rampantes et émettant des bourgeons adventifs Cirsium arvense
plante longuement rampante par des racines émettant des bourgeons adventifs Sonchus arvensis

II. ex. d'expression identique "souche rampante" pour des organes différents :
limite rhizomes-stolons Veronica chamaedrys
stolons Veronica anagallis-aquatica
racines traçantes Rumex acetosella
rhizomes Lotus uliginosus
rhizomes tubérisés Stachys palustris

III. omissions d'organes de propagation végétative :
racines traçantes rhizomes stolons
Populus p.p.
Mespilus
Prunus cerasus
Robinia
Euphorbia esula
Epilobium angustifolium
Linaria vulgaris
Myrica
Humulus
Reynoutria scc
Cerastium arvense
Vicia sepium
Lathyrus montanus
Lathyrus pratensis
Lythrum salicaria
Briza media
Cerastium fontanum
Galega
Poa annua
Poa trivialis
Holcus lanatus (cespiteuse)



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