"FLORES"  de  malherbologie
= Références spécialisées en détermination des mauvaises herbes (surtout Europe ouest)
Plan de cette page :
1- Principaux  ouvrages  pour  la  France  métropolitaine.
2- Autres ouvrages  pour l'Europe de l'ouest au moins.
3- Des logiciels pour l'Europe de l'ouest.
4- Conclusion.
Sur une page à part :
Copie d'un projet d'article proposé en 2000 à Phytoma-ldv et refusé en 2003 :
"Bien nommer les mauvaises herbes : 
III. Guide des références usuelles"


1. Principaux ouvrages : Tableau comparatif chronologique
Principaux  ouvrages  spécifiques  de  détermination 
des  mauvaises  herbes  pour  la  France  métropolitaine.
 auteurs 
 (chronologique)
taxons concernés : nombre, type
adultes
fertiles
plantules et phase végétative
texte par espèce
Jussiaux & Péquignot, 1962 39 Angiospermes
-
dessin
description
Guyot & al., 1962 80 Angiospermes
-
dessins
description
Montégut (non daté) 81 Angiospermes
photo
dessin
photo
description
Häfliger & Brun-Hool, 1975 c.400(127 genres) Rhizophytes
dessin
dessin
description par
1 tableau par genre
Hanf, non daté c. 215 Dicotylédones
photo
photos
description, 
clé de plantules
Bailly & al., 1977 69 Angiospermes
photo
photo,
dessin
description
Behrendt & Hanf, 1979 63 Graminées
photos
photos
clé, description
Hanf, 1982 716 Dicotylédones
photo
photos avec répétitions
description, 
quelques tableaux
Montégut, 1982 c. 150 pérennes Rhizophytes
photo,
dessin(-s)
- ou 
parfois dessin
description
Mamarot, Psarski, 1983 72 Angiospermes (en plus des 69 de 1977)
photo
photo,
dessin
description, quelques tableaux
Jauzein & Montégut, 1983 c. 90 Graminées
photo,
dessin(-s)
dessins, 
souvent photo
clés, description
Jauzein, 1995 c. 1400 Rhizophytes
souvent dessins, 
photo rare
-
clé, 
quelques tableaux
Mamarot, 1996 186 Rhizophytes
photo, parfois dessin
photo,
dessin
clé, description, quelques tableaux
Mamarot, 2002 207 Rhizophytes
photo, parfois dessin
photo,
dessin
clé, description, quelques tableaux

Références par ordre alphabétique et remarques :

BAILLY R., MAMAROT J., PSARSKI P., 1977 - Mauvaises herbes des grandes cultures : 69 espèces importantes présentées au stade plantule. ACTA.Le Caroussel, 70 p.
MAMAROT J., PSARSKI P., 1983 - Complément. 72 espèces complémentaires présentées au stade plantule. ACTA.Le Caroussel, ? p.

BEHRENDT S., HANF M., 1979 - Les Graminées adventices des grandes cultures. La Maison Rustique, Paris, 159 p.
[nombreuses et précieuses photos de détail, mais pas comparées]
Problèmes dans l'ouvrage de Behrendt & Hanf :
- Lolium p.17-19 (tableau de détermination) : ajouter dans la case "préfoliaison pliée" Lolium rigidum et L. perenne en phase végétative, et les premières feuilles des talles de Lolium multiflorum.
Lolium p.29  : longueur de la ligule (en contradiction avec les bonnes photos p.30 et 32 où les ligules sont moyennes).
- Hordeum murinum p35 : "germination principalement printanière" alors que nous trouvons la plantule principalement vers septembre.
- Avena fatua p.49 : "gaine ouverte à la base du limbe" mais les premières feuilles ont (d'après ce que j'ai vu) des gaines soudées sur presque toute leur longueur.
- Bromus secalinus p.63 : "gaine glabre (ou légèrement hérissée)" alors que généralement les gaines de la rosette sont velues et les gaines culmaires sont glabres.
- Agrostis stolonifera photos 1 p.76 et 5 p.77 correspondent à des inflorescences d'Agrostis murbeckii.
- Agrostis tenuis p.79 : photo 5 correspond à l'inflorescence d'Agrostis murbeckii.
- Holcus mollis p.87 : "gaines ouvertes" alors qu'elles sont mixtes, les basales soudées sur la majorité de leur longueur ; photo 6 est peut-être Holcus hybrida.
- Holcus lanatus p.89 : "gaines ouvertes" idem.
- Arrhenatherum p.91 : "gaine entièrement ouverte ou presque" idem.
- Cynodon dactylon p.139 : "préfoliaison pliée" alors que j'ai l'habitude la voir enroulée.

GUYOT L., GUILLEMAT J., BECKER Y., BARRALIS G., DEMOZAY D., LE NAIL F., 1962 - Semences et plantules des principales mauvaises herbes. A.C.T.A., La Maison Rustique, Paris, 95 p.
[cité à titre historique ; peu d'intérêt actuellement]

HAFLIGER E., BRUN-HOOL J., 1975 - Tables d'adventices Ciba-Geigy, présentation synoptique de la flore adventice des cultures agricoles. Documenta Ciba-Geigy, Société Française du Livre, Paris, 1 volume en 42 fascicules
[excellent ouvrage dans l'ensemble]

HANF M., vers 1970 - Les adventices et leurs plantules. Ed. BASF, Ludwigshafen, 347p.
Problèmes par rapport à Hanf 1è éd. :
- Cerastium arvense vs. C. cespitosum p.207
- Stachys arvensis photo p.278 : c'est peut-être S. palustris
- Coronilla varia p.297 "rhizome" au lieu de racines traçantes.

HANF M., 1982 - Les adventices d'Europe, leurs plantules, leurs semences. Ed. BASF, Ludwigshafen, 497 p.
[excellent ouvrage de détermination dans l'ensemble, avec plusieurs individus photographiés ; le principal problème est la petitesse des photos, tramées, rendant souvent impossible l'appréciation de la pilosité des cotylédons]
Problèmes par rapport à Hanf 2è éd. :
- Cerastium arvense p.191 "plante vivace gazonnante" au lieu de rhizomes
- Tanacetum vulgare p.239 : "en touffe" au lieu de rhizomes
- Bellis perennis p.245 "rosette dense" au lieu de stolons courts
- Rorippa sylvestris p.297 "vivace stolonifère" au lieu de racines traçantes
- Euphorbia cyparissias p.308 "multiplication par division des rhizomes" au lieu de racines traçantes
- Vicia cracca p.339 "rejets rampants" au lieu de rhizomes leptomorphes
- Coronilla varia p.351 "rhizome épais, ramifié" au lieu de racines traçantes
- Epilobium angustifolium p.379 "long rhizome rampant" au lieu de racines traçantes
- Oxalis corniculata p.380 "stolons souterrains et aériens" au lieu de stolons (leptomorphes)
- Linaria repens p.432 "rhizome épais à bourgeons nombreux, stolons souterrains" au lieu de racines traçantes
- Veronica filiformis p.441 "annuelle"au lieu de pérenne (cf. Flora Europaea).

JAUZEIN P., 1995 - flore des champs cultivés. I.N.R.A., Sopra, Paris, 899 p.
[cf. note de lecture dans  la page "ouvrages de détermination non régionaux" de plantouz ; à utiliser avec prudence ; déjà, le titre est  abusif à 4 niveaux :  il ne semble pas que ce soient vraiment les champs cultivés du monde mais plutot les champs labourés (pas les TCS ou les SD) de France métropolitaine (et divers milieux méditerranéens) ; et il s'agit surtout de clés dichotomiques succinctes, c'est-à-dire une ébauche de Flore]

JAUZEIN P., MONTEGUT J., 1983 - Graminées (Poacées) nuisibles en agriculture. Société d'Edition Champignons et Nature, Aubervilliers, 538 p.
[assez bonnes photos (mais le tallage est rarement mis en évidence) ; texte souvent peu pertinent, avec beaucoup de baratin]
Quelques problèmes notés dans "Graminées" de Jauzein & Montégut :

- Pour les photos, il manque les dates qui seraient précieuses pour la phénologie.
- Pour le mésocotyle, il semblerait qu'il y a ait une confusion de définition (p.80). Habituellement c'est un entre-noeud facultatif situé sous le coléoptile et qui n'existe que chez quelques espèces.

- Cynodon p.105 : "préfoliaison pliée" mais j'ai l'habitude de la voir enroulée.
- Bromus diandrus p.113 : "ligule à dents redentées" mais la différence par rapport à B. sterilis ne m'apparait pas évidente sur le terrain.
- Digitaria p.144 : l'accès dans la clé se fait par "épi" mais dans la ligne Digitaria, il est indiqué correctement "épillets pédicellés" ; "épillets par 2" mais cela dépend de l'endroit dans la grappe (en haut on peut trouver 1 et en bas 3 si l'inflorescence est vigoureuse).
- Agrostis gigantea p.189 : "panicule épanouie à la floraison et le restant définitivement" mais au sens de Widen (1971) et Stace (1997) les pédicelles sont appliqués à maturité ; c'est l'espèce voisine Agrostis capillaris qui est à pédicelles étalés.
- Agrostis stolonifera p.192 : la photo comporte 2 taxons, celui de droite est bien Agrostis stolonifera sec. Stace mais celle de gauche est probablement Agrostis x murbeckii sec. Widen (1971) et Stace (1997).
- Alopecurus p.202 : "les vulpins possèdent tous une panicule contractée" : non, Alopecurus myosuroides au sens où je l'entends est en grappe spiciforme.
- Bromus p.269 : "Bromus hordeaceus... plantule... dès la germination les feuilles se distinguent de celles des nombreuses autres espèces (de bromes) par une largeur non négligeable et par une densité exceptionnelle de la pilosité molle" sur mes essais le premier limbe de B. hordeaceus est au moins 2 plus étroit que ceux testés (secalinus, sterilis, diandrus) et à moins de poils que arvensis.
- Glyceria p.365 : "stolons rhizomateux" pour Glyceria fluitans et G. aquatica mais la première est à stolons et la seconde à rhizomes (ainsi que c'est indiqué plus ou moins explicitement p.121).
- p.392 "Lolium multiflorum est à préfoliaison enroulée typique" mais tous les cultivars que j'ai vu en collection et inscrits sous ce nom ont les premières feuilles de chaque talle à préfoliation pliée.
- Poa bulbosa p.464 : "la tubérisation qui s'observe sur un des entre-noeuds de la base" mais la tubérisation est celle de gaines, non d'entre-noeuds
- Vulpia bromoides p.522 : "les feuilles les plus jeunes enroulées" mais la préfoliation n'est pas enroulée.

JUSSIAUX P., PEQUIGNOT R., 1962 - Mauvaises herbes, techniques modernes de lutte. La Maison Rustique, Paris, 222 p.
[cité à titre historique ; peu d'intérêt actuellement]

MAMAROT J., 1996 - Mauvaises herbes des cultures. A.C.T.A., Paris, 484 p.
[texte concis ; reprend malheureusement les erreurs de biologie et de morphologie de Montégut et de Jauzein]

MAMAROT J.,  2002 - Mauvaises herbes des cultures. A.C.T.A., Paris, réédition complétée
Quelques problèmes, remarques et corrections (à l'édition de 2002) :

1. Calendrier de végétation : 
Les saisons de végétation sont très rarement indiquées alors que c'est le descripteur biologique le plus important (au moins en climat tempéré) ; la plupart des méthodes de lutte ne sont performantes qu'en période de végétation.

2. Calendrier de germination : 
Des estivales qui lèvent par exemple en même temps que le maïs (fin avril et début mai surtout) sont indiquées comme levant uniquement en été (Amaranthus sp.pl., Bidens tripartita, Digitaria ischaemum, D. sanguinalis, Panicum dichotomiflorum, Panicum capillare, Panicum miliaceum, Echinochloa crus-galli, Setaria pumila, S. viridis, S. verticillata) ; certaines de ces espèces lèvent également un peu en été (Setaria verticillata), mais d'autres ne lèvent qu'au printemps (ex. Digitaria ischaemum dans nos essais). A l'inverse, Polygonum hydropiper qui lève au printemps et en été n'est indiqué qu'au printemps. Quant à Polygonum aviculare, (indiqué "(hiver) printemps-été") d'après nos observations et la littérature anglaise (Courtney en particulier qui est spécialiste de cette espèce), elle lève surtout en hiver (généralement surtout en février dans les céréales d'automne par exemple), et au début du printemps, mais pas ou peu en été.
- "printemps" pour Anagallis arvensis mais en céréales d'automne, la levée en Bretagne se produit aussi en automne et en hiver
- "hiver - printemps" pour Ranunculus ficaria mais en Bretagne c'est surtout en automne et en début d'hiver. Elle fleurit essentiellement en fin d'hiver et début du printemps. Au milieu du printemps, les organes aériens meurent.

3. Durée de vie :
- Matricaria perforata est indiquée annuelle alors que dans certains cas au moins elle est pérenne. Pour Matricaria recutita et M. discoidea, il faut préciser qu'elles sont annuelles.
- Conyza sumatrensis "annuelle à pluriannuelle" alors qu'elle est surtout bisannuelle.
Poa annua p.195 "annuelle" alors qu'elle est habituellement plutôt pérenne.
Poa trivialis p.196 "généralement annuelle" alors qu'elle est normalement pérenne.

4. Phytogéographie :
Vicia bithynica "surtout présente dans l'Ouest et le Midi de la France" mais cette espèce est quasiment absente du Massif Armoricain.

5. Toxicité :
Son indication manque pour Senecio vulgaris et Euphorbia peplus.

6. Divers problèmes de morphologie :
- Linaire elatine : le pédicelle est indiqué velu (cf. le schéma) alors que les auteurs habituels reconnaissent justement cette espèce de K. spuria par ses pédicelles glabres. Il y a également un problème d'illustration de la base des limbes et d'orientation des lobes basaux.
- Geranium : la grille d'identification, globalement intéressante, présente quelques problèmes :

Geranium colombin, colonne "Découpure du limbe des feuilles adultes" au lieu de c.5/5, disons que la soudure atteint c.1/10 (et une valeur absolue serait la bien venue) ; 1è colonne : il faudrait la profondeur des échancures principales (entre 1/3 et 2/3 selon les sp.) ; dernière colonne : il faudrait la couleur des sinus pour toutes les sp. ; colonne pilosité des limbes "dressée" mais sur la face sup., les poils peuvent être à 45° /surface (et orientés vers les apex des limbes).
- Artemisia vulgaris : il manque les rhizomes.
- Taraxacum officinale : les feuilles semblent bien peu divisées pour être cette espèce.
- Rumex obtusifolius : la photo d'adulte montre des limbes non auriculés, environ 4 fois plus longs que larges, à bords ondulés : c'est peut être R. crispus ou R. pratensis.
- Avoine à chapelets p.431  "nœuds glabres (les nœuds de la base quelquefois poilus)" alors que ce taxon a généralement les nœuds poilus (ils sont glabres chez Arrhenatherum elatius subsp. elatius ; cf. Flora Europaea).
- Lolium perenne p.198 et Lolium multiflorum p.428 "ligule très courte" alors qu'elle est plutôt moyenne ; pour RGI "la ligule n'excède guère 1 mm pendant tout le tallage" mais je trouve qu'elle en fait au moins le double.
- Lolium multiflorum p.199 "préfoliaison enroulée" ; tableau p.428 : "ray-grass d'Italie = préfoliaison enroulée" : ce n'est pas le cas pour les jeunes talles.
- brômes p.444 "il est difficile sinon impossible, de différencier au stade plantule ces diverses espèces" mais je trouve de nombreux critères différentiels entre groupes et espèces ; "la description au stade plantule... peut s'étendre aux autres bromes... le fond blanchâtre des gaines" oui pour sterilis mais ce n'est pas le cas des bromes en général "les deux premières feuilles ... 2 à 3 mm"mais elles font moins pour tectorum et plus pour diandra ; "plante adulte... au sommet du chaume... gaine glabre" oui, sur certains individus peut-être.
- Paspalum distichum "stolonifère et rhizomateuse" : je dit oui pour stolonifère, pas vraiment pour rhizomateuse.
- sétaires et pied de coq p.425 et 427 : il faudrait préciser que la section de gaine est circulaire pour les 2 premières feuilles vraies.
- vulpin des champs (Alopecurus myosuroides) : "le limbe du vulpin brille, à la manière d'un ray-grass", certes chez les ray-grass la face inférieure brille, mais chez ce que j'appelle A. myosuroides, c'est bien mat ; "la graine... distinction d'avec les ray-grass", si on considère la diaspore enveloppée par la lemme, c'est plutôt avec Arrhenatherum qu'il y a des risques de confusion ; "la ligule denticulée est présente sur la 2è feuille" (ce n'est pas le cas sur le dessin) : je trouve une ligule dès la 1è feuille (1/2 mm de long), et elle est dentitulée sur toutes les feuilles.

MONTEGUT J., 1982 - Pérennes et vivaces nuisibles en agriculture. J. Manuel, Aubervilliers, 415 p.
[des définitions originales (dans le sens péjoratif) ; bonnes photos]
Problèmes les plus importants in Montégut, 1982 :
- Poa annua p.38 : "annuelle d'été, annuelle d'hiver" alors que cette espèce est généralement pérenne (stolonifère et sempervirente).
- Cirsium arvense p.54-55 et p.266 : des rhizomes sont inventés sur le schéma, je n'en ai jamais rencontré ; il n'y a que des racines ou quasiment que des racines qui passent l'hiver.
- Vicia p.82-83 : "il existe des vesces réellement pérennes qui se régénèrent par un collet à peine enfoui et porteur de bourgeons..." ; pour Vicia cracca, seules les fleurs sont évoquées, pas les rhizomes leptomorphes.
- Holcus lanatus p.116 : "cespiteuse" alors que cette espèce est stolonifère.
- Artemisia vulgaris p.130 : il manque les rhizomes.
- Agrostis stolonifera p.150 : photo de 2 taxons mais celui de gauche est Agrostis murbeckii.
- Agrostis gigantea p.176 : "panicule...une fois épanouie à l'anthèse, elle reste ainsi définitivement" non, après l'anthèse les pédicelles viennent s'appliquer contre les axes qui les portent.
- Carex hirta p.199 fig. du rhizome avec une ramification d'un type inhabituel ; généralement les rhizomes sont produits au niveau de la rosette chez cette espèce.
- Achillea millefolium p.202 : "rhizomes stolonifères" ce sont des rhizomes méso- à leptomorphes.
- Artemisia verlotiorum p.204 : "rejets stoloniformes" ce sont des rhizomes leptomorphes.
- Ranunculus bulbosus p.244 : "bulbe corme" mais c'est un tubercule de tige orthotrope en rosette.
- Ranunculus ficaria p.265 : "akènes généralement stériles" mais pourtant je trouve régulièrement des plantules.
- Sonchus arvensis p.270 : "rosettes hivernantes" mais je n'ai jamais vu cette espèce avec des feuilles en hiver.
- Calystegia sepium et Convolvulus arvensis p.278-281 : "rhizomes, drageons" pour les 2 alors que je connais.Calystegia sepium à rhizomes et Convolvulus arvensis à racines traçantes.
- Cerastium fontanum p.295 : "il possède un rhizome et des tiges rampantes" mais j'ai toujours rencontré cette espèce avec des stolons et sans rhizomes.
- Hypericum perforatum p.298 : "sempervirente" alors que cette espèce à tendance à être dépourvue de feuillage en hiver.
- Frangula alnus p.332 : "drageonnant" mais je n'ai jamais vu de bourgeons sur ses racines (ni de rhizomes).
- Hedera helix p.344 : "rhizomes" alors que c'est plutôt des stolons (les feuilles des arbres tombent dessus mais j'ai toujours vu cette espèce sans tige souterraines).
- Glyceria fluitans p.368 : "rhizomes" mais je ne lui connais que des stolons.
- Alisma plantago p.392 : il manque le tubercule caulinaire de rosette.


2. Autres ouvrages de reconnaissance des mauvaises herbes
intéressants pour l'Europe de l'ouest au moins
ordre alphabétique :

CHANCELLOR R.J., 1966 - The identification of weed seedlings of farm and garden. Blackwell Scientific Publications, Oxford, 88 p.
[dessins de plantules ; c. 100 sp.]

HAFLIGER E., SCHOLZ H.  1980-1981 - Grass Weeds - Documenta CIBA-GEIGY, plusieurs volumes :
- HAFLIGER E., SCHOLZ H., 1980 - Weeds of the subfamily Panicoideae. in Grass Weeds, volume 1, Documenta CIBA-GEIGY, Basle, Switzerland, c.170 p. [141 sp.]
- HAFLIGER E., SCHOLZ H., 1981 - Weeds of the subfamilies Chloridoideae, Pooideae, Oryzoideae. in Grass Weeds, volume 2, Documenta CIBA-GEIGY, Basle, Switzerland, 137 p. [136 sp.]
-HAFLIGER E., 1982 - Monocot weeds, volume 3. [132 sp.]
[collection intéressante ; présentation morphologique et phytogéographique d'espèces ; il existe d'autres volumes sur d'autres "familles"]

HOLM L.G., PLUCKNETT D.L., PANCHO J.V., HERBERGER J.P., 1977 -  The World's Worst Weeds, distribution and biology. HONOLULU, 609 p.
[présentation morphologique, biologique et phytogéographique d'espèces ; 76 sp.; dessins : 1 d'adulte (glt 1-2 plantules)]

KORSMO E., 1930 - Unkrauter im Ackerbau der Neuzeit. Biologische und practische Untersuchungen. J. Springer, Berlin, 580 p.
[présentation morphologique et biologique détaillée, précise, pour climat tempéré ; excellents schémas ; 208 sp.]
Remarque : pour Artemisia vulgaris, les rhizomes ne sont pas explicités

KORSMO E., 1954 - Anatomy of weeds. Grondahl and Sons, Forley, Norway, 413 p.
[présentation morphologique et  anatomique pour climat tempéré ; 100 sp.]

MUENCHER W.C. 1955 - Weeds. Macmillan Company, New York. 2ème éd. 560 p.
[présentation morphologique, biologique de climat tempéré (Amérique du nord) ; 571 sp.]
Problèmes pour Muencher, 1955 :
- Cerastium arvense et C. vulgatum p.203-205 : "creeping stems" pour les 2 espèces alors qu'il faudrait "rhizomes" pour la première et "stolons" pour la deuxième
- Ulex europaeus p.287 : "creeping roots" mais j'ai toujours trouvé l'espèce stationnaire
- Epilobium angustifolium p.319 : "rootstock" mais la plante est bien connue pour être à racines traçantes


3. Des logiciels pour l'Europe de l'ouest
- Malherb, 1992 (non examiné = pas de note de lecture) 490 adultes, 350 plantules

- HYPP (HYPPA), 1996 : description et photos de plantules et adultes, 580 espèces.
Remarques sur HYPPA :
Je n'ai regardé que quelques espèces. Aussi, les corrections qui suivent ne sont pas complètes.
- La propagation souterraine comporte quelques erreurs ; toutes les espèces à propagation souterraine sont qualifiées "à rhizomes" ; il faut corriger (mettre "racines traçantes") en particulier pour Cirsium arvense, Rumex acetosella, Sonchus arvensis.
- Pour la durée de vie, Lolium multiflorum est dit "annuelle" ; c'est le contraire ("pérenne"). C'est un élément important en parcelles mal labourées ou en T.C.S.
- La préfoliation des Lolium ... pose quelques problèmes ; le plus crucial à mon avis est pour Lolium multiflorum (l'expression "pliée puis enroulée" pour Lolium rigidum est vague), considérée "enroulée" : je pense que c'est plié pour les jeunes talles (première ou 2è feuille) et enroulé pour les feuilles qui suivent.
- La plantule d'Atriplex patula en photo ne me semble pas typique (on pourrait croire que les cotylédons sont pétiolés).

- Bouto, 1995 : un module de malherbologie (+ 1 de patho. + 1 de zoologie) avec 150 plantules
(non examiné = pas de note de lecture)

Ces 3 logiciels sont présentés sur des sites Internet spécifiques (cf. A.F.P.P. ; I.N.R.A.)
 

- Flore des vignobles, 2001 (cf. note de lecture dans "COLUMA 2001" = point 4.9 de "plantouz")



Conclusion :
Les références les plus récentes ne sont pas forcément les meilleures.
Quelle régression depuis Korsmo (1930), hélas.
Les références qui viennent d'être exposées concernent la détermination ; pour la biologie de chaque espèce, une autre page est en préparation.


Daniel Chicouène
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