Ouvrages de détermination spécialisés sur des genres, familles... de France ou d'Europe de l'ouest. Notes de lecture.
(dernière mise à jour 2011, Daniel Chicouène, dc.plantouz)

Plan de cette page :
1. Ouvrages étrangers pour les plantes vasculaires
2. Quelques notes de lecture :
HUBBARD : Grasses (1954, ...)
PORTAL R. Bromus de France (1995)
DUHAMEL Carex
KERGUELEN, PLONKA. Les Festuca de la flore de France
PORTAL R. Festuca de France
JAUZEIN P. Flore des champs cultivés
PORTAL R.  Poa (cf message sur Tela-Botanica)
PORTAL R. Agrostis de France (2009)
POLAND J., CLEMENT E. (2009) - The vegetative key to the British Flora.
COPE & GRAY (2009) Grasses of the British Isles. 
Notes de lectures sur pages à part (sur "plantouz") :
- Bugnon F., 1995 - Nouvelle flore de Bourgogne.
- Stace C., 1997 - New Flora of the British Isles.
- Fare, Dutartre, Rebillard, 2001 - Les principaux végétaux aquatiques du Sud-Ouest de la France.
- Lambinon & al., 1973-2004 - "Nouvelle flore de Belgique..." : cf. message sur Tela-Botanica


1. Des ouvrages  étrangers  pour  les  Plantes  Vasculaires
(les Iles Britaniques englobent une partie du Massif Armoricain)


CLAPHAM A.R., TUTIN T.G., WARBURG E.F., 1962 - Flora of the British Isles. Cambridge University Press, 2è éd. (1è : 1952)

LAMBINON J., DE LANGHE J.E., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 2004 - Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines (Ptéridophytes et Spermatophytes. 4è éd. Jardin botanique national de Belgique, Meise, 1167 p.

ROTHMALER W., 1962-1966 - Exkursionsflora von Deutschland. Gefässpflanzen : 2. Grundband. 3. Atlasbans. Verlag Volk und Wissen Berlin

STACE C., 1991 - New flora of the British Isles. Cambridge University Press, 1228 p.
STACE C., 1997 - New flora of the British Isles. Cambridge University Press, 1130 p. (cf. "note de lecture avec corrections" sur autre page et annoncée en haut de cette page)

TUTIN T.G., HEYWOOD  V.H., BURGES N.A., MOORE D.M., VALENTINE D.H., WALTERS S.M., WEBB D.A.  1964-1992 -  Flora Europaea - Cambridge University Press, 6 vol.

L'intérêt de Flora Europaea est d'être une vaste synthèse, sans plus (voir les astérisques dans la page "liste de mes publications" pour certains problèmes). STACE est en particulier apprécié pour les intermédiaires morphologiques (même s'il les considère trop souvent comme des hybrides stériles).
 

Anglais spécialisés sur des genres ou familles :
MITCHELL A., 1974 - A field guide to the trees of Britain and Europe. Wm. Collins and Sons Ltd, 416 p.

BLAMEY M., GREY-WILSON C., 1991 - La flore d'Europe occidentale, plus de 2400 plantes décrites et illustrées en couleurs. Arthaud, Paris, 544 p.

FITTER R., FITTER A., FARRER A., 1984 - Guide to the grasses, sedges, rushes and ferns of Britain and northern Europe. W Collins, London, 256 p.

FITTER R., FITTER A., FARRER A., 1991 - Guides des Graminées, Carex, Joncs, Fougères. Delachaux & Niestlé, Neuchâtel, 256 p.

HUBBARD C.E., HUBBARD J.C.E., 1992 (1è éd. 1954) - Grasses : A guide to their structure, identification, uses and distribution in the British Isles. Penguin Books, London, 476 p. (cf. "note de lecture avec correction de la clé" plus loin sur cette page)

JERMY A.C. TUTIN T.G., 1968 –  British Sedges. Botanical Society of the British Isles, London, 199 p. [SESA Cor.]
JERMY A.C. TUTIN T.G. CHATER A.O., DAVID R.W., 1982 – Sedges of the British Isles. Botanical Society of the British Isles, London, 268 p.

PRESTON C.D., 1995 – Pondweeds of Great Britain and Ireland. Botanical Society of the British Isles, London, 350 p.

Dans les 3 derniers (Gramineae, Carex, Potamogeton), il y a environ 1 page de texte et 1 page d'illustrations par espèce.


2. QUELQUES NOTES DE LECTURE :

2 notes de lecture refusées :
 
L'ouvrage "Grasses", de Hubbard C.E. & Hubbard J.C.E., 1992
(Penguin Books, London)
Depuis sa première édition, en 1954, cet ouvrage de format de poche sur les Graminées des Iles Britanniques a connu un énorme succès, courronné de nombreuses éditions. Cet ouvrage est surtout une flore où chaque espèce dispose d'une page de dessins et d'une page de texte descriptif en face. Les ajouts de la troisième édition portent sur 2 points : les noms correspondants de Flora Europaea et quelques pages sur des sous-espèces de Festuca rubra.

• ses avantages :
- une liste d'espèces correspondant à peu près à la flore agrostologique armoricaine (à part quelques espèces rares et des adventices récentes qui manquent)
- les clés (directement des espèces) parmi les meilleures d'Europe de l'ouest océanique
- la précision des dessins représentant une plante entière (au moins les organes aériens), des détails de la zone ligulaire, d'un épillet et de sa dissection (montrant les différentes pièces).
- le texte également précis, rigoureux (quasiment parfait dans la première édition), comportant beaucoup de biométrie et d'intervalles de mensurations des pièces donnant une assez bonne idée du polymorphisme de chaque taxon

• ses limites :
- les genres ne sont pas décrits
- des dessins d'inflorescence sous un angle qui ne rend pas forcément compte des principaux paramètres de l'architecture
- un seul dessin par organe ne visualisant pas le polymorphisme éventuel
- la difficulté de se repérer dans la diversité des échelles de représentation des pièces sur une même planche
- une mise en page du texte d'utilisation difficile (manque de retours à la ligne)
- le complément de la 3ème édition sur les Festuca gr. rubra où stolons et rhizomes sont probablement confondus, rendant les déterminations en grande partie impossibles
- des aspects importants qui ne sont pas abordés : le tallage et les règles d'architecture des inflorescences
- une contradiction entre 1 dessin et le texte, pour la longueur de la paléole chez Poa infirma (l'erreur semble se trouver sur le dessin où la paléole n'est pas assez longue par rapport à la lemme).

conclusion :
Cet ouvrage d'un bon rapport qualité/prix offre des descriptions précieuses aux botanistes du Massif Armoricain et des régions voisines. Il est dommage que de nombreux ouvrages de déterminations parus depuis sa première édition ne s'en soient pas inspirés ; celà aurait évité beaucoup d'erreurs. Avec quelques compléments de description, cet ouvrage pourrait encore être promis à un succès durable.
Daniel Chicouène, 1996

Message pour Tela-Botanica, n° 7407, du 13 décembre 2001 :
Comme cela a été demandé, voici une liste de précautions / clé de Hubbard :

                - 6 : Desmazeria : les critères donnés sont accessoires même s'ils 
                marchent dans la majorité des cas. Un meilleur critère est
                l'enroulement des lemmes à maturité : non enroulées chez marina 
                (cachant la rachéole) ; involutées chez rigida (la rachéole est 
                visible entre les fleurs)
                - 9 : Spartina : les alternatives sont catégoriques ; il y aurait peut 
                être des intermédiaires morphologiques entre anglica et townsendii
                - 22 : préfoliation des Lolium : elle est valable pour les talles 
                végétatives adultes (pas pour les jeunes talles de Lolium multiflorum, 
                ni les talles montantes de L.perenne)
                - 20 a : la glume inf. de Lolium n'est pas forcément absente ; elle 
                est normale pour l'épillet sup. ; elle peut être petite mais pas 
                totalement absente des autres épillets
                - 54 : Gastridium : la forme des G n'est pas évidente (pour qq un qui 
                n'a jamais vu la plante) ; on peut ajouter que ses branches sont 
                dressées - appliquées ; et glume sup 4/5 glume inf (les genres à glume
                sup. plus courte sont très rares) (alors que chez Agrostis le port 
                d'inflorescence est variable et les glumes sont égales
                - 57a : panicule d'Agrostis tenuis
                il manque Agrostis murbeckii, intermédiaire entre stolonifera et 
                tenuis ; taxon souvent plus répandu que les parents présumés
                - 97 a : pour Aira praecox : il faut comprendre que toutes les 
                branches sont appliquées
                - 141 : il manque les Festuca stolonifères (absentes de l'ouvrage)
                - 151 : il manque F. aschersoniana dans la clé, intermédiaire entre 
                pratensis et arundinacea
                - 150 ter : il manque Bromus sitchensis et peut être d'autres espèces
                - 159 : il faut mieux utiliser la longueur des lemmes plutôt que celle 
                des épillets ; petites : < ou = 2 cm ; grandes > ou = 2 1/2 cm
                - 159 a : il manque Bromus rigidus : à callus elliptique et indice de 
                largeur de 1/5 (diandrus a un callus rond et IL de 1/2)
                - 168 : les lemmes de Bromus mollis ne sont pas forcément velues.


l'ouvrage "Bromus de France", de Robert Portal, 1995
Etant données les difficultés rencontrées pour la détermination des espèces de Bromus ou Bromeae avec les ouvrages de langue française, le titre de l'ouvrage incite à se rendre compte de son contenu. La mise en forme rappelle l'ouvrage de Hubbard. De nombreuses précautions sont nécessaires pour aborder ce livre.
problèmes :
Le sens où le genre Bromus y est conçu n'apparait pas (pas de caractères distinctifs par rapport aux genres voisins). Dans la description du genre, p. 4, on trouve "racines fibreuses, rarement rhizomateuses" ; les racines fibreuses sont de règles dans les Monocotylédones, et les organes intermédiaires entre des racines et des rhizomes ne pas connus chez les Angiospermes. Deux lignes plus loin, l'inflorescence est décrite comme "une panicule simple ou rameuse ou presque en forme d'épi" ; à notre connaissance, chez les Bromus sensu Watson & Dallwitz, les inflorescences sont habituellement en grappe ou en panicule simple. Une figure p. 8 et p. 20 présente une inflorescence anormale qui ne correspond pas aux règles de ramifications des inflorescences de Gramineae établies par Bravais (1839) et n'ont jusqu'à présent pas été remises en cause. En légende des illustrations, p. 57,  "1 : panicule feuillée" est incompréhensible pour une Gramineae Pooideae où les inflorescences sont en principe sans feuilles. Dans la présentation des arêtes, p. 6, des valeurs d'angles sont données : est-ce entre le sommet et la base de cette arête, est-ce entre la base de l'arête et le sommet de la lemme ? aucune de ces 2 solutions ne semble satisfaisante.
Pour la description des espèces quelques problèmes sont frappants :
- dans la clé p. 25, pour B. commutatus et B. racemosus, les lemmes sont "imbriquées à maturité ne laissant pas voir les rachillets" ; le problème est que les fleurs sont rapidement caduques dès qu'elles sont à peine mûres et que les marges de la lemme sont également révolutées (cf. p. 24 fig. 15) chez ces espèces.
- pour B. commutatus, p. 83, le dessin n° 4 montre une baguette mesurant 1/10 de la lemme alors que d'après le texte elle devrait faire 1/5
- pour B. madritensis, p. 13, "lemme ayant au moins 3 mm de large" vient en contradiction avec l'illustration (p.36) où l'aggrandissement (qui n'est pas mentionné mais qui se calcule d'après la longueur de la lemme) est compris entre 4 et 6,5 révèle que la largeur de cette pièce fait entre 1,5 et 2,5 mm.
- pour B. sitchensis (p. 54 fig. 3) le dessin d'une gaine bien velue n'est pas en accord avec le texte p. 55 où elle est dite "glabre avec quelques poils épars", ni avec la flore de Hitchcock choisie en référence (cf. p. 1) où cette espèce est à "sheaths glabrous".
- pour l'habitat de B. sitchensis et B. carinatus, "culture" est cité mais il faut probablement comprendre que ce serait des espèces cultivées ; comment se fait-il que B. carinatus figure alors qu'il n'est pas inscrit au Catalogue Officiel Français.
- dans l'index synonymique, l'assimilation des taxons est faite hâtivement, par exemple par rapport à Flora Europaea où, pour le groupe hordeaceus, les critères diagnostics ne sont pas les mêmes, seuls les noms latins s'y retrouvant.
Voici illustré quelques une des confusions provoquées dans cet écrit. En conclusion, par rapport aux ouvrages déjà existants, il est difficile d'admettre que cet ouvrage ait fait progresser favorablement la connaissance des Bromus.

Daniel Chicouène, 1996


autres notes de lecture :

"Carex" de Duhamel
Je préfère m'abstenir de commentaires (qui seraient méchants). Il est possible de s'aligner sur l'expression classique "il y a du bon et du nouveau, mais le bon n'est pas nouveau et le nouveau n'est pas bon".

PS : pour les Carex, voir Jermy & Tutin ci dessus.


"Les Festuca de la flore de France" de  Kerguélen & Plonka (1989)
On pourra consulter en particulier CHICOUENE, 1999 (à la SBCO, et le dernier chapitre introductif à "Festuca de France" de Portal)
Il est difficile de faire le tri entre ce qui est à prendre et ce qui est à laisser ; il y a :
- trop de descriptions incompréhensibles
- usage de caractères peu fiables (il est quasi impossible de se servir de la portion de gaine soudée : ce serait beaucoup trop difficile à observer et on ne peut véritablement choisir entre une gaine soudée au tiers et une gaine à portion soudée inférieure ou égale au tiers)
"Festuca de France" de Robert Portal  (1999)
L'ouvrage a l'intérêt de faire une synthèse actualisée. Les dessins sont jolis. Les caractères utilisés sont homogènes. C'est un travail volumineux.
Les principaux problèmes :
- il manque une méthodologie pour les cartes de répartition : il n'y a probablement pas de relation entre l'usage des noms utilisés pour les cartes et la description qui se trouve à côté. Il y a pour cet aspect un problème de fiabilité, avec de possibles ou probables points en trop. Voici 1 ex. : F. heterophylla porte des points pour toute la Bretagne alors que dans la bibliographie que je connais (compilée entre autre par le CBNB), cette espèce n'est jamais signalée. Et on ne peut connaitre l'origine de tels points.

- dessins : le plateau de tallage manque de précisions - les inflorescences ont leurs branches trop embrouillées pour en tirer parti

- descriptions :
. pour le tallage : l'appréciation est expéditive et le tallage mixte fait probablement trop souvent défaut (en comparant avec les autres caractères, il semble qualifié d'extravaginal). De ce point de vue, la flore de ROUY (1913) est autrement plus précise. De plus dans certains cas, il faudrait vérifier si le tallage "extravaginal" typique est véritablement présent.
. distinction de F. arundinacea et F. pratensis : dans la clé p. 43 "lemmes très espacées = F. pratensis" et "peu espacées = arundinacea" ; en comparant avec les dessins d'épillets des 2 subsp. de F.p. et 4 subsp. de F.a., le critère ne marche pas (toutes les lemmes basales des 2 espèces ont une longueur équivalente à 4 entre-noeuds) et c'est parfois même en contradiction avec la clé (la 2è lemme de F.a. n°13 fait 3,5 entre-neouds alors que pour F.p. n°79 elle fait 4 entre-noeuds)

Je concluerai comme J. Lambinon en disant que les problèmes que j'ai rencontrés (qui sont très différents de ceux soulignés par cet auteur)  pourraient être corrigés dans une édition future.

P.S. : Je suis quelque peu obligé de m'abstenir de commentaires sur la partie introductive collective ; je soulignerai seulement que je trouve intéressant de comparer les différents avis.


"Flore des champs cultivés" par Philippe Jauzein (1995)
Cet ouvrage semble fait pour les mauvaises herbes de France métropolitaine.
Il comporte des clés succinctes, de rares tableaux comparatifs, quelques jolis dessins (de lecture parfois difficile compte tenu de la diversité d'échelles utilisées sur la même planche) et photos.
Il a l'avantage de prendre en compte quelques travaux récents ; mais paradoxalement les résultats d'importants travaux du XIXè sont oubliés. La nomenclature et la terminologie sont parfois déroutantes pour des botanistes rigoureux habitués à certains ouvrages d'Europe de l'ouest..

Parmi les problèmes de contenu qui m'ont gêné :
- les formes biologiques : des descriptions parfois confuses, qui, de plus, ne sont pas forcément suivies (elles seraient effectivement souvent trop compliquées à suivre compte tenu des définitions données ; celles-ci sont de plus originales et étranges  pour certains termes largement admis par ailleurs (en français et en anglais, en particulier pour rhizomes et stolons, ou entre tubercules de tiges et de racines). Ainsi pour Paspalum distichum :"Grh (Hse)", j'ai parfois vu des tiges plagiotropes souterraines sur quelque distance mais pas à l'échelle de profondeur donnée dans cet ouvrage ; je considère cette espèce (en déterminant avec d'autres critères) comme surtout à tiges plagiotropes aériennes, rarement un peu souterraines. Entre plante stationnaire et à propagation végétative, c'est parfois difficile ; Epilobium angustifolium est "H(G)", il n'y a pas trace de ses racines traçantes qui lui servent pour hiverner. Entre "T" pour tous les Anagallis et Poa annua subsp. exilis, "Thi" pour Bromus secalinus et Poa annua subsp. annua, je m'y perds ; je comprendrais mieux l'inverse, tout en notant que les délimitations des taxons sont parfois étranges.
- les clés de détermination sont souvent bâclées ;
quelques illustrations problématiques parmi ce que j'ai parcouru du livre : 
- pour distinguer une Cypéracée d'une Graminée, on doit échouer à peu près à tous les coups ; le premier caractère indiqué dans la clé des familles est en contradiction avec les illustrations données pour les taxons de Cypéracées ; les caractères indiqués pour les gaines et bractées empèchent de déterminer un tiers des graminées,... ;
- à l'intérieur de la famille des Graminées, le premier niveau de la clé commence par des incohérences,...;
- pour Amaranthus : des espèces habituellement bien distinguées sont confondues sous prétexte qu'il existe des intermédiaires dans certaines régions du monde ; - si ce raisonnement était appliqué à l'ensemble du livre, le nombre d'espèces pourrait largement être divisé par 2 ;
- Bromus sp.pl. ont des schémas à longueurs de branches n'importe comment (ex. Bromus diandrus a des branches basales pas assez longues -d'une moitié- tandis que Bromus sterilis a 4-5 branches supérieures trop longues) ;
- Lolium perenne et multiflorum : je ne comprends pas les descriptions ; j'ai l'impression que la clé ne marche sur aucun individu ;
- Polygonum gr. aviculare : la position taxonomique est loin de faire l'unanimité des auteurs ; pour les dessins des fleurs et fruits de Polygonum aviculare subsp. depressum, je ne parviens pas à faire le lien : la base de l'akène est 4 fois plus large que celle du périanthe : comment peut-il s'y loger ?
- Panicum : les caractères retenus ne sont pas les plus pertinents ; la problématique taxonomique est opposée à celle recontrée pour Amaranthus : des caractères de longueur de pièces (épillets, paléole) connus dans la bibliographie pour varier entre les épillets d'une inflorescence servent à distinguer des espèces. Pour les espèces annuelles, la clé est inutilisable ; les résultats sont des plus aléatoires.
- Oxalis : après avoir déterminé avec Flora Europaea ou STACE qui m'ont donné relativement satisfaction (attention, entre ces 2 ouvrages, des noms sont inversés par rapport aux descriptions), je ne parviens pas à faire la correspondance : certaines espèces au sens de Flora Europaea sont indéterminables avec le présent ouvrage qui présente pour les taxons de même nom des descriptions ne coïncidant avec aucun individu que j'ai pu rencontrer ; il y a des problèmes de présence / absence de tiges plagiotropes, de tubercules de racines  / de bourgeons.

Les taxons pour lesquels je n'ai pas rencontré d'équivalence dans l'ouvage : (déterminés avec les clés de Flora Europaea) : Epilobium obscurum, Scirpus setaceus, Scrophularia nodosa.


PORTAL R. Agrostis de France (2009).
Déjà, la partie introductive et historique sur le genre comporte de nombreuses erreurs et incompréhensions de la bibliographie, et à la fin on a pas compris quelle description est retenue pour l'ouvrage. La distinction des sous-genres ou des sections n'apparait pas.  Pour la distinction des stolons et des rhizomes, les propos sont particulièrement confus, avec parfois des propos franchement absurdes (considérant que les tiges plagiotropes ne s'allongent que chez des jeunes plantes et non chaque année) ; on ne peut rien tirer de l'usage de ces termes dans le livre. En plus, la prise en compte des types de tallage (important dans la bibliographie citée, ex. Widen) est absente. La description de l'architecture des inflorescences est floue : on y distingue pas les branches principales des pédicelles, et on ne sait pas quand il faut atteindre la maturité complète pour l'observation. Partant de ces trois importants groupes de lacunes pour les Agrostis,  il est impossible d'y comprendre une description de taxon, ou d'exploiter une illustration.

POLAND J., CLEMENT E. (2009) - The vegetative key to the British Flora.
Cet ouvrage comporte beaucoup moins d'erreurs que le suisse du même sujet. Un problème courant est qu'on y fait appel à des critères d'inflorescences ou de fleurs (les seuls pour de nombreuses Graminées) ; ce qui est contraire au titre ; pour les Cypéracées, le titre est souvent justifié. Mais de façon générale, quand des critères végétatifs sont utilisés, les états correspondent à mon avis à des plantes adultes, plus ou moins à l'anthèse, et non à des plantules.
Les clés comportent quelques incohérences ; par ex. pour accéder à Elytrigia juncea, Elymus caninus,... il faut passer par la clé "group HM - Auricles present". Par ailleurs, on trouve parfois ce que je considère comme des erreurs ; quelques ex. suite à un survol rapide : en HD, "sheaths hairless" pour Echinochloa c.g. alors que j'ai l'habitude de voir des poils souvent abondants dans la partie inférieure des gaines (pour ce que j'appelle de ce nom) ; en EB "rhizomatous" pour Sarcocornia perennis alors que je n'y vois que du marcottage ou des stolons, idem pour Luzula sylvatica ; tufted pour Holcus lanatus ; confusion Juncus articulatus et surrejanus ; des "cataphylls" pour Poa bulbosa mais pas pour Brachypodium sylvaticum ; HP "per" pour Bromus secalinus ; HP "sheaths closed (at least the lower)" serait probablement valable pour la majorité des plantules de Graminées ;... Ce livre a besoin d'une relecture attentive car il est impossible de trancher entre une erreur et un caractère intéressant pour un lecteur non averti.

COPE & GRAY (2009) - Grasses of the British Isles.
J'ai ouvert pendant une minute le livre en démonstration à une réunion à Ancenis, page Panicum. J'ai regardé les dessins et les premières phrases.  A mon avis Panicum schinzii a des épillets ovales (= à apex arrondi) et non aigus comme dichotomiflorum sur les dessins. Pour les 2 espèces, j'ai des feuilles inférieures (gaines et limbes) bien velus et non glabres. Ce livre reste probablement à corriger.


Daniel Chicouène.
retour page d'accueil "plantouz"